Personne mangeant un repas complet dans une journée dans le cadre du jeûne OMAD

OMAD : manger une seule fois par jour, miracle métabolique ou fausse bonne idée ?

Ces dernières années, on a vu fleurir tout un tas de pratiques autour du jeûne intermittent. Et au milieu de cette jungle de chiffres – 16:8, 18:6, 5:2 – une méthode un peu plus radicale fait doucement mais sûrement parler d’elle : l’OMAD. Un seul repas par jour. Rien de plus, rien de moins.

Sur le papier, ça paraît simple (et presque séduisant) : moins de repas, moins de calories, moins de complications. Certains y voient une libération. D’autres, une folie douce. Et si tu es là, c’est sans doute que toi aussi tu t’interroges : est-ce que manger une fois par jour peut vraiment faire du bien à ton corps ? À ta tête ? À ton quotidien ?

On ne va pas se mentir : les promesses sont alléchantes. Perdre du poids rapidement, se sentir plus “clair” mentalement, avoir un estomac enfin au repos… Mais derrière les témoignages enthousiastes sur YouTube ou les posts ultra convaincants sur Instagram, qu’en est-il vraiment ?

Comme souvent en nutrition, la réponse n’est ni noire ni blanche. L’OMAD peut être un outil, oui. Mais comme tout outil, il dépend de la manière dont on s’en sert – et surtout, de la personne qui le tient. Alors aujourd’hui, on va regarder ça d’un peu plus près. Sans idéologie, sans extrêmes, mais avec bon sens et curiosité. On y va ?

Qu’est-ce que l’OMAD exactement ?

Une forme extrême du jeûne intermittent

OMAD, c’est l’acronyme de “One Meal A Day”. En clair ? Une seule vraie prise alimentaire par jour. Pas de grignotage, pas de petit-déj ni de goûter, juste un repas, souvent copieux, et c’est tout pour 24h. Oui, ça peut paraître un brin extrême dit comme ça, mais pour certaines personnes, c’est devenu un rythme de croisière.

Ce n’est pas une lubie sortie de nulle part : c’est une version très poussée du jeûne intermittent, ce fameux concept qui consiste à alterner des périodes où l’on mange avec d’autres où l’on laisse le corps au repos. Sauf qu’ici, on parle d’environ 23h de jeûne, et 1h pour tout englober – le salé, le sucré, les protéines, les légumes… bref, le package complet.

Et attention, on est loin du “je saute un repas de temps en temps”. OMAD, c’est une discipline. Une vraie. Avec ses adeptes passionnés, ses règles (plus ou moins souples), et ses débats. Faut-il manger le midi ? Le soir ? Est-ce que le café du matin “casse” le jeûne ? Spoiler : les avis divergent…

Un concept plus ancien qu’il n’y paraît

Ce qui est fascinant avec l’OMAD, c’est qu’en creusant un peu, on se rend compte que ce n’est pas si nouveau. Bien avant que les coachs Instagram s’en emparent, des formes similaires existaient déjà dans certaines traditions. Le ramadan, par exemple, impose une fenêtre alimentaire réduite. Certaines pratiques spirituelles ou méditatives intègrent aussi des formes de jeûne prolongé.

Et si l’on regarde un peu dans le rétroviseur de l’histoire, nos ancêtres n’avaient pas toujours trois repas bien cadrés. La nourriture n’était pas aussi accessible. On mangeait quand on avait de quoi, et parfois… pas du tout. Est-ce que ça veut dire que l’OMAD est “naturel” pour nous ? Pas forcément. Mais ça invite à nuancer l’idée qu’il s’agirait d’une “mode moderne”.

En réalité, ce que l’on appelle aujourd’hui “OMAD” est un mélange entre des pratiques ancestrales, des intuitions corporelles… et une bonne dose d’optimisation contemporaine. Parce que oui, derrière ce style alimentaire se cachent souvent des objectifs très actuels : performance, perte de poids, productivité.

Pourquoi tant de gens se tournent vers l’OMAD ?

Les promesses qui font mouche

Il faut bien le dire : l’OMAD ne séduit pas seulement pour le plaisir de ne pas cuisiner trois fois par jour. Derrière cette routine minimaliste, il y a tout un tas de promesses qui font rêver – ou du moins, intriguent. Moins de fringales, plus d’énergie, une digestion au repos, un esprit plus clair… on parle même parfois d’un regain de “lucidité” en fin de jeûne. Curieux, non ?

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Et puis il y a la perte de poids. Celle dont on n’ose pas toujours parler mais qui reste l’un des moteurs principaux. Pour beaucoup, l’idée de ne manger qu’une fois dans la journée semble plus simple que de jongler avec les calories à chaque repas. Moins de tentations, moins d’erreurs. Et dans certains cas, les résultats sont là, du moins au début.

Autre argument qui revient souvent : le gain de temps. C’est bête à dire, mais ne pas avoir à penser à ses repas matin, midi et soir libère l’esprit. Certains adorent cette sensation de liberté, ce vide mental presque zen qu’offre le jeûne prolongé. Plus besoin de planifier, de faire les courses en boucle, de grignoter par automatisme.

Quand les témoignages prennent le dessus sur la science

Si tu as déjà traîné sur Reddit ou tapé “OMAD transformation” sur YouTube, tu vois de quoi je parle. Les récits sont légion. Des photos avant/après impressionnantes, des témoignages enthousiastes, parfois même bouleversants. Des personnes disent avoir retrouvé leur énergie, leur concentration, voire une certaine paix intérieure. C’est puissant, c’est inspirant. Et c’est aussi… à prendre avec des pincettes.

Parce que pour être honnête, la science – la vraie, celle qui repose sur des études solides et bien menées – reste encore prudente avec l’OMAD. Peu de recherches se concentrent spécifiquement sur ce format unique. On en sait davantage sur le jeûne intermittent en général, mais l’idée de concentrer toute son alimentation en une heure par jour reste peu explorée à long terme.

Et c’est là qu’on touche un point sensible : ce qui marche pour certains peut déséquilibrer d’autres. Chaque corps a son histoire, ses limites, ses besoins. Ce n’est pas parce que quelqu’un raconte avoir “enfin retrouvé la maîtrise de sa vie” grâce à l’OMAD qu’il faut en conclure que ce sera aussi simple ou bénéfique pour toi.

Mais une chose est sûre : si autant de gens tentent l’expérience, ce n’est pas uniquement pour le fun. C’est souvent le fruit d’un ras-le-bol, d’une recherche de mieux-être, voire d’un besoin de reprendre le contrôle. Et ça, on ne peut pas le balayer d’un revers de main.

Quels sont les risques de l’OMAD sur la santé ?

Une pratique pas si anodine

Quand on entend parler d’OMAD pour la première fois, on peut se dire : “Bon, après tout, ça reste de la nourriture, juste concentrée sur un seul moment de la journée… où est le problème ?” Et c’est vrai que présenté comme ça, ça paraît presque anodin. Pourtant, cette approche soulève pas mal de questions – et pas que chez les nutritionnistes.

Déjà, manger une seule fois par jour, ça veut dire qu’en un seul repas, il faut tout faire rentrer : suffisamment de calories, de protéines, de bons gras, de vitamines, de minéraux… Autant te dire que ça demande une certaine organisation, et une vraie connaissance de ce qu’on met dans son assiette. Sinon ? Le risque de carences n’est jamais bien loin.

Mais ce n’est pas tout. Quand le corps passe de longues heures sans manger, il s’adapte. Il puise dans ses réserves, c’est vrai, mais il peut aussi déclencher un stress qu’on ne perçoit pas toujours tout de suite. Certaines personnes ressentent une grande fatigue, une irritabilité constante, une chute de libido ou même des troubles du sommeil. Ce n’est pas systématique, bien sûr, mais ce n’est pas rare non plus.

Chez les femmes en particulier, le corps est souvent plus sensible aux privations prolongées. Le cycle menstruel peut être perturbé, et certaines hormones (comme la thyroïde) peuvent se déséquilibrer. Là encore, tout dépend du contexte, mais ce sont des signaux à ne pas balayer.

Et puis, il y a un autre risque, plus insidieux celui-là : le rapport à la nourriture. Quand on concentre tous ses apports sur un seul repas, on peut sans s’en rendre compte basculer dans une relation très contrôlée – voire rigide – avec l’alimentation. Certains finissent par ressentir de la culpabilité s’ils mangent plus tôt que prévu. D’autres vivent de véritables crises de boulimie déguisées pendant leur “fenêtre alimentaire”.

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Et clairement, ce n’est pas fait pour tout le monde

Il y a des profils pour qui l’OMAD est clairement déconseillé. Les femmes enceintes ou allaitantes, par exemple, ont des besoins accrus et une régularité alimentaire essentielle. Même chose pour les ados, dont le corps est en pleine construction. Les personnes âgées, les sportifs intensifs, ou encore celles ayant des troubles digestifs ou un passé compliqué avec la nourriture devraient aussi y réfléchir à deux fois.

Ce n’est pas pour pointer du doigt, mais simplement pour rappeler une évidence : ce qui peut sembler efficace ou séduisant chez quelqu’un ne l’est pas forcément chez toi. Et inversement. L’important, c’est d’écouter ce que ton corps te dit, et pas seulement ce que les autres montrent.

L’OMAD n’est ni une arnaque, ni une solution miracle. C’est une option. Mais une option qui demande du recul, du discernement… et parfois, un bon accompagnement.

OMAD : pour qui, comment, à quelles conditions ?

Peut-il être adapté à certains profils ?

Disons-le tout de suite : non, l’OMAD n’est pas une hérésie. Certaines personnes s’y sentent bien, voire carrément mieux. Leur énergie remonte, leur digestion s’allège, leur relation à la nourriture s’apaise. Mais ce genre de résultat, ce n’est pas le fruit du hasard — c’est souvent une affaire de contexte très personnel.

Par exemple, chez certaines personnes en surpoids qui peinent à gérer les fringales ou les grignotages émotionnels, limiter l’alimentation à une seule fenêtre peut être une libération. Plus de menus à anticiper, moins d’occasions de déraper, et parfois une forme de simplicité mentale qui fait du bien. Mais encore faut-il que cette approche ne déclenche pas, en retour, de frustrations trop fortes…

D’un point de vue physiologique, certains profils semblent mieux réagir à ce rythme. Typiquement, des hommes adultes, plutôt sédentaires ou avec une activité modérée, qui n’ont pas de problèmes particuliers de glycémie ni de troubles du comportement alimentaire. Mais attention, même dans ce cas-là, rien n’est garanti à l’avance. Il faut tester, observer, ajuster… et surtout ne pas s’acharner si le corps dit non.

Les règles d’or si on veut tenter l’expérience

Si tu envisages sérieusement l’OMAD, il y a quelques précautions à garder en tête — et ce ne sont pas juste des détails. La première, c’est la qualité de ton unique repas. Parce qu’évidemment, si tu remplis ton assiette de pâtes blanches, de fromage et de yaourt sucré… tu risques de passer à côté de l’effet “booster” promis. L’idée, ce n’est pas de manger léger. C’est de manger dense, complet, nourrissant.

On parle de protéines de qualité, de bons lipides (oui, oui, ils sont essentiels), de légumes variés, de fibres, de vitamines… Bref, tout ce que ton corps attend pour tenir le coup pendant 23h sans rien d’autre. Et franchement, ce n’est pas si facile que ça à caser dans une seule assiette.

Autre point souvent négligé : le timing. L’OMAD du soir, par exemple, peut plomber le sommeil chez certaines personnes. Trop de digestion, trop de stimulation. À l’inverse, manger en pleine journée (vers midi ou 14h) permettrait à l’organisme de mieux gérer l’énergie et les hormones. Mais là encore, c’est du cas par cas. Ce qui compte, c’est ton ressenti, pas la tendance du moment.

Et surtout — vraiment, surtout — écoute ton corps. Si tu sens que tu es fatigué·e, irritable, que tu penses à la nourriture en boucle, ou que tu perds du muscle… c’est peut-être que l’OMAD n’est pas pour toi. Et ce n’est pas grave. Il y a d’autres chemins possibles.

Alternatives plus douces et souvent plus durables

Pourquoi l’OMAD n’est pas la seule voie

On a parfois cette impression, quand on découvre une méthode comme l’OMAD, que c’est “tout ou rien”. Soit on mange comme tout le monde — trois repas, un goûter et un café sucré — soit on passe directement à un repas par jour, sec, sans filet. Mais entre les deux, il y a une vraie marge de manœuvre. Et elle mérite largement qu’on s’y attarde.

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Le jeûne intermittent, par exemple, ne se résume pas à OMAD. Beaucoup de gens trouvent un bon équilibre avec des formats plus souples comme le 16:8 (16 heures de jeûne, 8 heures pour manger), ou même du 14:10. C’est déjà largement suffisant pour ressentir certains bénéfices, sans avoir à tout chambouler d’un coup.

Et puis il y a d’autres approches : sauter le petit-déjeuner un jour sur deux, limiter les encas, manger léger le soir… Parfois, il suffit de quelques ajustements pour retrouver une meilleure énergie ou un poids plus stable, sans avoir l’impression de se priver en permanence.

Il y a même des personnes qui choisissent de jeûner une journée entière de temps en temps, mais pas tous les jours. Ce type de jeûne ponctuel, souvent appelé “fasting” hebdomadaire, peut être bien mieux toléré, notamment socialement. Parce qu’on va pas se mentir : faire OMAD quand on a une vie de famille, des déjeuners pro ou des dîners entre amis, c’est parfois… un vrai casse-tête.

Et si on arrêtait de chercher une solution miracle ?

Au fond, toute cette histoire de jeûne, de protocoles, d’horaires à respecter, elle repose souvent sur une même envie : celle d’aller mieux. De se sentir plus léger, plus vivant, plus aligné. Et c’est une belle démarche. Mais elle ne doit pas devenir une course à la perfection ou un nouveau carcan. Parce que l’équilibre, ça ne se mesure pas qu’en grammes ou en fenêtres horaires.

Tu veux savoir un truc ? Il y a des gens qui n’ont jamais jeûné une seule journée de leur vie… et qui vont très bien. Parce qu’ils dorment suffisamment. Parce qu’ils prennent le temps de manger, vraiment. Parce qu’ils bougent régulièrement, rient, s’entourent bien. Et mine de rien, ça aussi, ça fait toute la différence.

Alors oui, si l’OMAD t’intrigue, rien ne t’empêche de l’explorer — à ta façon, à ton rythme. Mais si ça ne colle pas, ou si ça te complique plus la vie qu’autre chose… pas de panique. Il existe mille et une manières de prendre soin de soi. Et aucune n’est gravée dans le marbre.

En résumé : OMAD, une option extrême à manier avec précaution

Alors, est-ce que l’OMAD est une bonne ou une mauvaise idée ? Comme souvent quand on parle d’alimentation et de santé… ça dépend. Ce n’est ni un poison ni une baguette magique. C’est un outil, parmi d’autres. Un outil qui peut rendre service à certains, compliquer la vie à d’autres, et ne rien changer du tout à quelques-uns.

Ce qu’il faut retenir, peut-être, c’est que notre rapport à la nourriture ne se résume pas à une méthode. Il est profondément personnel, lié à notre histoire, nos émotions, notre rythme, nos envies. Et qu’avant de chambouler tout son quotidien pour suivre un protocole strict, ça vaut toujours le coup de se poser la question : qu’est-ce que je cherche vraiment ? Moins de kilos ? Plus de clarté ? De contrôle ? Ou juste un moyen de me sentir mieux dans mon corps ?

L’OMAD, en soi, peut fonctionner. Mais à condition de l’aborder avec curiosité, souplesse, et sans obsession. Le corps parle, souvent plus vite qu’on ne l’imagine. Il sait dire quand quelque chose lui convient… ou pas. Encore faut-il lui laisser la place de s’exprimer.

Alors si l’idée de l’OMAD te titille, pourquoi pas. Teste, observe, ajuste. Mais n’oublie pas que tu n’as rien à prouver. Ce n’est pas parce que d’autres y arrivent que tu dois te forcer. Ce n’est pas parce que c’est “tendance” que c’est nécessaire. Et ce n’est pas parce que tu changes d’avis que tu échoues. C’est peut-être juste que tu t’écoutes enfin.

Et ça, franchement, c’est déjà une sacrée victoire.

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OMAD : manger une seule fois par jour, miracle métabolique ou fausse bonne idée ?
L’OMAD peut convenir à certains profils motivés et bien informés, mais reste une pratique exigeante qui ne convient pas à tout le monde. Comme toujours : s’écouter, tester sans s’imposer, et surtout ne rien faire au détriment de son équilibre.
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