Depuis le début de l’année 2025, les cas de rougeole explosent en France. Près de 200 infections ont été recensées, soit plus du double par rapport à la même période en 2024. Ce n’est pas juste une statistique alarmante : derrière ces chiffres, il y a des enfants malades, des complications graves et un système de santé en alerte.
On pourrait penser que la rougeole appartient au passé, une maladie d’antan éradiquée par la vaccination. Pourtant, elle revient en force. Pourquoi ? Comment s’en protéger ? Faut-il vraiment s’inquiéter ? On fait le point.
La rougeole : un virus toujours dangereux
Commençons par un petit rappel. La rougeole, ce n’est pas juste des boutons et un peu de fièvre. C’est un virus ultra-contagieux qui peut mettre à plat un enfant en quelques jours et, dans certains cas, entraîner des complications sévères.
Les premiers signes ? Une fièvre élevée, une toux persistante, des yeux rouges et larmoyants… puis, quelques jours plus tard, une éruption cutanée qui se propage sur tout le corps. Et surtout, une fatigue écrasante.
Ce qui inquiète vraiment, ce sont les complications possibles : pneumonies, infections cérébrales (encéphalites), voire des décès, surtout chez les nourrissons et les personnes immunodéprimées.
Pourquoi une augmentation des cas en 2025 ?
Alors, pourquoi cette flambée soudaine ? Trois raisons principales :
- Une couverture vaccinale en baisse : Moins d’enfants vaccinés, c’est plus de chances pour le virus de circuler. La méfiance envers les vaccins n’a malheureusement pas disparu.
- La désinformation : À force d’entendre que « la rougeole, ce n’est pas si grave », certains parents hésitent à faire vacciner leurs enfants. Résultat : le virus trouve une porte grande ouverte.
- Un effet post-pandémie : Moins d’expositions aux virus pendant les confinements, une immunité collective fragilisée… et le moindre foyer de rougeole peut devenir incontrôlable.
La vaccination : une protection efficace et nécessaire
Le vaccin ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) est la meilleure arme contre la rougeole. Il est sûr, efficace et largement recommandé par toutes les autorités sanitaires.
Idéalement, il se fait en deux doses : une première à 12 mois, une seconde entre 16 et 18 mois. Mais il n’est jamais trop tard pour vérifier son statut vaccinal et rattraper une dose manquante.
À ceux qui hésitent encore : la rougeole n’est pas une maladie anodine. Elle ne se soigne pas avec « du repos et du miel ». Seul le vaccin permet d’éviter ses formes graves.
Autres mesures de prévention et de protection
Le vaccin est la pierre angulaire de la lutte contre la rougeole, mais ce n’est pas la seule ligne de défense. Voici quelques réflexes à adopter :
- Éviter le contact avec les personnes infectées : Ça peut sembler évident, mais la rougeole étant hyper-contagieuse, un simple passage dans une salle d’attente bondée peut suffire à transmettre le virus.
- Se laver les mains régulièrement : Un geste tout simple, mais qui limite la propagation de nombreux virus.
- Surveiller les premiers symptômes : Une fièvre inexpliquée ? Une éruption cutanée ? Il ne faut pas hésiter à consulter rapidement.
- Protéger les plus vulnérables : Les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées sont les plus exposées aux complications.
La rougeole n’est pas une maladie du passé. Elle est bien là, et elle profite de chaque faille dans la couverture vaccinale pour ressurgir. Pourtant, nous avons les moyens de la tenir à distance.
La clé ? Vérifier son statut vaccinal, faire vacciner ses enfants et continuer à sensibiliser autour de soi. Parce qu’au-delà des chiffres et des courbes épidémiologiques, il s’agit avant tout de protéger des vies.