Comprendre les dermatophytes : causes et transmission des infections fongiques
Les dermatophytes sont au cœur des mycoses, ces infections fongiques fréquentes qui touchent la peau, les ongles et le cuir chevelu. Composés principalement de trois groupes – Epidermophyton, Microsporum et Trichophyton –, ces champignons microscopiques prolifèrent dans des environnements chauds et humides. La contamination survient souvent par contact direct avec une peau infectée, mais elle peut également passer par des animaux domestiques, le sol, des vestiaires ou des piscines, des lieux où l’hygiène est mise à rude épreuve.
- Contact direct avec une personne infectée
- Contact indirect via des objets ou surfaces contaminés
- Transmission animale surtout par chats et chiens présentant des lésions
- Environnements favorables : vestiaires, piscines, chaussures fermées
Cette mycose contagieuse suscite des rougeurs, des démangeaisons, et une desquamation visible, ce qui peut impacter le bien-être au quotidien. La dermatophytose nécessite donc une attention rapide pour éviter une extension ou la chronicité.

Les signes caractéristiques d’une dermatophytose sur la peau et les phanères
Les manifestations cliniques sont variées, selon la localisation : sur la peau glabre (sans poils), les plis cutanés, le cuir chevelu ou les ongles. Parmi les formes superficielles courantes :
- L’herpès circinĂ© (Tinea corporis) : rougeurs en forme d’anneaux avec un centre clair, des bords souvent surĂ©levĂ©s et prurigineux, touchant gĂ©nĂ©ralement le tronc et les membres.
- Le pied d’athlète (intertrigo digito-plantaire) : rougeur, fissures et démangeaisons entre les orteils, favorisés par l’humidité et la chaleur de la chaussure.
- La teigne du cuir chevelu (Tinea capitis) : plaques squameuses accompagnées de perte de cheveux et parfois inflammation, plus fréquente chez les enfants.
- L’onychomycose : atteinte des ongles avec épaississement, décoloration et parfois détachement de l’ongle.
Il est essentiel de repérer ces symptômes rapidement : une desquamation qui s’accompagne de démangeaisons peut progresser et devenir difficile à traiter quand elle s’étend ou quand plusieurs zones du corps sont touchées simultanément.
Diagnostic et traitement antifongique des dermatophytoses : ce qu’il faut savoir
Le diagnostic repose avant tout sur l’examen clinique des lésions, mais il requiert aussi une confirmation au microscope à partir d’échantillons prélevés sur la peau ou les ongles pour identifier précisément le champignon responsable. Cette étape est fondamentale pour adapter au mieux le traitement antifongique.
- Observation des lésions typiques (anneaux, rougeurs, squames)
- Microscopie directe du prélèvement
- Culture fongique éventuelle pour confirmer la nature
La prise en charge s’appuie principalement sur des traitements antifongiques, disponibles sous forme de crèmes, lotions ou comprimés. Les médicaments comme la terbinafine, le kétoconazole, la griséofulvine ou la ciclopiroxolamine sont prescrits selon la localisation et l’intensité de l’infection. Le traitement peut s’étendre sur plusieurs semaines voire mois, notamment en cas d’onychomycose ou lorsque la zone infectée est étendue.

Conseils pratiques pour prévenir la récidive des infections fongiques
Pour limiter les risques de réinfection et préserver la peau, suivez ces bons gestes au quotidien :
- Ne jamais partager serviettes, brosses Ă cheveux ou chaussures
- Porter des sandales ou tongues dans les zones humides publiques (piscines, vestiaires)
- Assurer une hygiène rigoureuse en lavant régulièrement linge et vêtements de sport
- Se laver les mains systématiquement après contact avec des animaux ou des sols potentiellement contaminés
- Traiter simultanément les infections cutanées et unguéales quand elles coexistent pour éviter relapses
La vigilance est essentielle pour limiter la propagation des dermatophytes et s’assurer d’une guérison complète. En 2025, la sensibilisation à une hygiène adaptée et au suivi médical reste la meilleure stratégie pour vivre sereinement avec ces infections fongiques.


